08juillet15juillet2025
Effractions : 7 lectures-performances des éditions Komos
Collection Lambert 5 rue Violette 84000 Avignon
Pendant le Festival d’Avignon, Komos Structura propose 7 lectures-performances du 8 au 15 juillet 2025 à 18h à la Collection Lambert.
Programme :
A 18h :
– 8 juillet : Portrait de l’artiste en serial-killer
Yacine Sif El Islam
Interprétation : Adil Mekki, Axel Mandron et Yacine Sif El Islam
Portrait de l’artiste en serial killer trace l’itinéraire de deux enfants gâchés. Cette pièce, inspirée de faits réels, explore les vies d’un couple de tueurs en série dans le Paris des années 80. Entre archives réelles et fictives, le texte cherche à façonner un portrait plus complexe et plus sensible que le simple fait divers. Et loin de toute glorification du crime, l’œuvre met en lumière l’isolement et la marginalisation de ces deux figures, tout en interrogeant le regard de la société sur ce(ux) qu’elle ignore, et qui demeurent invisibles et inaudibles.
Yacine Sif El Islam poursuit son travail d’écriture tissant le biographique et le fait divers dans l’exploration des forces qui régissent comme relient l’intime et le politique.
– 9 juillet : Fortune, récits de littoral
Jennifer Cabassu & Théo Bluteau
Conception et interprétation : Jennifer Cabassu & Théo Bluteau
La fiction se déroule au lendemain du tsunami de 2004 sur la côte Est du Sri Lanka. La vague a ravagé le littoral et dévasté les constructions et leurs habitants, la place est libre pour qui sait en profiter. Deux occidentaux se rencontrent et s’aiment au milieu du chaos. Elle est là pour privatiser une plage. Il est un survivant miraculé de la catastrophe. Errants entre opportunismes néocoloniaux et utopies libérales, entre traumatisme et déréliction, ces personnages sont en quête de récits à inventer pour combler le vide laissé par la vague.
Cette lecture-performance révèle la poétique de l’écriture douce-amère de Jennifer Cabassu & Théo Bluteau démasquant, derrière une idylle suspendue, les fondements de la prédation économique et les rouages du capitalisme du désastre.
– 10 juillet : relâche
– 11 juillet : Next/Autopsy d’un massacra amoureux
Anne Laure Thumerel
Conception : Emma Guizerix & Anne Laure Thumerel, interprétation : Anne Laure Thumerel
Anne Laure Thumerel explore les fragilités des relations dans la culture amoureuse contemporaine. Considérant sa vie intime comme un cas d’école du capitalisme émotionnel scopique et sexuel, elle traverse toutes les injonctions de notre époque et parle du désamour comme le symptôme de nos structures économiques et sociales ultralibérales. Le chagrin d’amour prend alors sa dimension politique en mettant en avant un désir de lien libéré des logiques de marché et des schémas patriarcaux.
Dans cette performance sportive Anne Laure s’attèle à repousser les limites de la traditionnelle scène de rupture. Elle enjoint celui qui la quitte à répondre à une question “ Pourquoi ? ” qui en contient plusieurs centaines d’autres. Aussi, elle interroge moins l’amant en personne que toutes les forces qui ont agi sur lui pour liquider leur amour.
– 12 juillet : Warda (Testament d’un poisson)
Esteban Okbi
Conception : Elsa Gallès, interprétation : Pantxoa Gibert, Antoine Jumeau, Dounia Menasseri, Lucie Merle, Jérémy Mutin, Antoine Navarre
Alors que Kaktus, 120 ans, en fin de vie dans un hyper-centre-logistique de gériatrie, tente de se noyer dans un bocal à poisson, apparaît Warda, celle qu’il a cherchée toute une vie au fond de la Seine. Elle lui propose une évasion, l’ultime. Ce texte prend la forme d’un road trip existentiel, d’une déambulation en quête de vérité pour bifurquer, s’extraire des assignations d’âges, de classes, de races et de corps. Avec en toile de fond la tragédie humaine du massacre de nombreux Algériens le 17 Octobre 1961 et le fait divers d’Yves Maveyraud s’évadant en déambulateur dans l’EHPAD de Preuilly pour aller rejoindre sa femme Huguette.
Esteban Okbi fait claquer la langue et les souvenirs pour faire advenir les récits manquants qui trouent la grande histoire et celle de nos vies.
– 13 juillet : Imagine ! Un déjouement du racisme au théâtre
Ella Amstad N’Goko
Conception : Ella Amstad N’Goko & Elsa Cecchini, interprétation : Ella Amstad N’Goko
Dans le prolongement de son travail de recherche sur la décolonialité et la représentation des artistes racisés au théâtre Ella Amstad N’Goko fait surgir une voix, la sienne et fait s’élever celles de comédiens, performeurs et auteurs racisés qu’elle a recueillies au cours d’entretiens sociologiques.
De ce terrain, le spectacle vivant dans lequel elle évolue désormais, Ella Amstad N’Goko transforme l’espace de la représentation en chambre d’échos : le théâtre français est un lieu de fabrication d’imaginaires racistes qui depuis la Renaissance stigmatisent et invisibilisent les artistes racisés.
Dans cette lecture-performance, elle active les principes du déjouement de ces imaginaires racistes et défend la nécessité d’un nouvel universel loin de la normativité blanche.
– 14 juillet : Embrasser le chaos
Elsa Cecchini & Marie Gouault
Conception et interprétation : Elsa Cecchini & Marie Gouault, composition sonore : Christophe Lalanne Claux
Les récits croisés de Lucie et Léonora explorent comment les fictions collectives et les silences hérités façonnent et étouffent les trajectoires individuelles. Elles marchent dans les pas du doute, déprogramment les récits normatifs et enrayent les injonctions entre désapprentissage et dépassement sur une partition d’autoharpe, de voix et de sons analogiques.
Poésie fragmentée. Musique organique. Battement électro. L’écriture d’Embrasser le chaos déploie une réflexion sensible sur la reconstruction des imaginaires : comment renouveler l’espoir d’un autre monde quand demain s’effrite et qu’hier refuse de mourir ?
– 15 juillet : Manifeste des immergé-e-s
Fédération des Pirates du spectacle vivant
conférence par Elsa Cecchini avec des artistes et acteurs culturels invité·s
Le manifeste des immergé·e·s est une analyse critique de la notion d’émergence, un terme vague masquant les conditions de précarité de la jeune création en France et révélatrices de nombreux dysfonctionnements du spectacle vivant : le constat est sans appel, le libéralisme a pris des quartiers dans un service public. Un ouvrage oblique, qui rêve par l’absurde à des solutions concrètes et qui se propose d’être le support pour de nouvelles considérations engagées et éthiques.
Du geste de coopération et d’alliance appelé par les Pirates, auteurs du texte, Elsa Cecchini en propose ici une version performée et partagée à trois voix en invitant des artistes et des acteurs culturels à faire résonner la rhétorique politique dans ses dimensions brûlantes.
Gratuit.
A 18h :
– 8 juillet : Portrait de l’artiste en serial-killer
Yacine Sif El Islam
Interprétation : Adil Mekki, Axel Mandron et Yacine Sif El Islam
Portrait de l’artiste en serial killer trace l’itinéraire de deux enfants gâchés. Cette pièce, inspirée de faits réels, explore les vies d’un couple de tueurs en série dans le Paris des années 80. Entre archives réelles et fictives, le texte cherche à façonner un portrait plus complexe et plus sensible que le simple fait divers. Et loin de toute glorification du crime, l’œuvre met en lumière l’isolement et la marginalisation de ces deux figures, tout en interrogeant le regard de la société sur ce(ux) qu’elle ignore, et qui demeurent invisibles et inaudibles.
Yacine Sif El Islam poursuit son travail d’écriture tissant le biographique et le fait divers dans l’exploration des forces qui régissent comme relient l’intime et le politique.
– 9 juillet : Fortune, récits de littoral
Jennifer Cabassu & Théo Bluteau
Conception et interprétation : Jennifer Cabassu & Théo Bluteau
La fiction se déroule au lendemain du tsunami de 2004 sur la côte Est du Sri Lanka. La vague a ravagé le littoral et dévasté les constructions et leurs habitants, la place est libre pour qui sait en profiter. Deux occidentaux se rencontrent et s’aiment au milieu du chaos. Elle est là pour privatiser une plage. Il est un survivant miraculé de la catastrophe. Errants entre opportunismes néocoloniaux et utopies libérales, entre traumatisme et déréliction, ces personnages sont en quête de récits à inventer pour combler le vide laissé par la vague.
Cette lecture-performance révèle la poétique de l’écriture douce-amère de Jennifer Cabassu & Théo Bluteau démasquant, derrière une idylle suspendue, les fondements de la prédation économique et les rouages du capitalisme du désastre.
– 10 juillet : relâche
– 11 juillet : Next/Autopsy d’un massacra amoureux
Anne Laure Thumerel
Conception : Emma Guizerix & Anne Laure Thumerel, interprétation : Anne Laure Thumerel
Anne Laure Thumerel explore les fragilités des relations dans la culture amoureuse contemporaine. Considérant sa vie intime comme un cas d’école du capitalisme émotionnel scopique et sexuel, elle traverse toutes les injonctions de notre époque et parle du désamour comme le symptôme de nos structures économiques et sociales ultralibérales. Le chagrin d’amour prend alors sa dimension politique en mettant en avant un désir de lien libéré des logiques de marché et des schémas patriarcaux.
Dans cette performance sportive Anne Laure s’attèle à repousser les limites de la traditionnelle scène de rupture. Elle enjoint celui qui la quitte à répondre à une question “ Pourquoi ? ” qui en contient plusieurs centaines d’autres. Aussi, elle interroge moins l’amant en personne que toutes les forces qui ont agi sur lui pour liquider leur amour.
– 12 juillet : Warda (Testament d’un poisson)
Esteban Okbi
Conception : Elsa Gallès, interprétation : Pantxoa Gibert, Antoine Jumeau, Dounia Menasseri, Lucie Merle, Jérémy Mutin, Antoine Navarre
Alors que Kaktus, 120 ans, en fin de vie dans un hyper-centre-logistique de gériatrie, tente de se noyer dans un bocal à poisson, apparaît Warda, celle qu’il a cherchée toute une vie au fond de la Seine. Elle lui propose une évasion, l’ultime. Ce texte prend la forme d’un road trip existentiel, d’une déambulation en quête de vérité pour bifurquer, s’extraire des assignations d’âges, de classes, de races et de corps. Avec en toile de fond la tragédie humaine du massacre de nombreux Algériens le 17 Octobre 1961 et le fait divers d’Yves Maveyraud s’évadant en déambulateur dans l’EHPAD de Preuilly pour aller rejoindre sa femme Huguette.
Esteban Okbi fait claquer la langue et les souvenirs pour faire advenir les récits manquants qui trouent la grande histoire et celle de nos vies.
– 13 juillet : Imagine ! Un déjouement du racisme au théâtre
Ella Amstad N’Goko
Conception : Ella Amstad N’Goko & Elsa Cecchini, interprétation : Ella Amstad N’Goko
Dans le prolongement de son travail de recherche sur la décolonialité et la représentation des artistes racisés au théâtre Ella Amstad N’Goko fait surgir une voix, la sienne et fait s’élever celles de comédiens, performeurs et auteurs racisés qu’elle a recueillies au cours d’entretiens sociologiques.
De ce terrain, le spectacle vivant dans lequel elle évolue désormais, Ella Amstad N’Goko transforme l’espace de la représentation en chambre d’échos : le théâtre français est un lieu de fabrication d’imaginaires racistes qui depuis la Renaissance stigmatisent et invisibilisent les artistes racisés.
Dans cette lecture-performance, elle active les principes du déjouement de ces imaginaires racistes et défend la nécessité d’un nouvel universel loin de la normativité blanche.
– 14 juillet : Embrasser le chaos
Elsa Cecchini & Marie Gouault
Conception et interprétation : Elsa Cecchini & Marie Gouault, composition sonore : Christophe Lalanne Claux
Les récits croisés de Lucie et Léonora explorent comment les fictions collectives et les silences hérités façonnent et étouffent les trajectoires individuelles. Elles marchent dans les pas du doute, déprogramment les récits normatifs et enrayent les injonctions entre désapprentissage et dépassement sur une partition d’autoharpe, de voix et de sons analogiques.
Poésie fragmentée. Musique organique. Battement électro. L’écriture d’Embrasser le chaos déploie une réflexion sensible sur la reconstruction des imaginaires : comment renouveler l’espoir d’un autre monde quand demain s’effrite et qu’hier refuse de mourir ?
– 15 juillet : Manifeste des immergé-e-s
Fédération des Pirates du spectacle vivant
conférence par Elsa Cecchini avec des artistes et acteurs culturels invité·s
Le manifeste des immergé·e·s est une analyse critique de la notion d’émergence, un terme vague masquant les conditions de précarité de la jeune création en France et révélatrices de nombreux dysfonctionnements du spectacle vivant : le constat est sans appel, le libéralisme a pris des quartiers dans un service public. Un ouvrage oblique, qui rêve par l’absurde à des solutions concrètes et qui se propose d’être le support pour de nouvelles considérations engagées et éthiques.
Du geste de coopération et d’alliance appelé par les Pirates, auteurs du texte, Elsa Cecchini en propose ici une version performée et partagée à trois voix en invitant des artistes et des acteurs culturels à faire résonner la rhétorique politique dans ses dimensions brûlantes.
Gratuit.
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Horaires d'ouverture du 08 juillet au 15 juillet 2025 | |
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Lundi | Ouvre à 18h |
N/A | Ouvre à 18h |
Mardi | Ouvre à 18h |
Mercredi | Ouvre à 18h |
Vendredi | Ouvre à 18h |
Samedi | Ouvre à 18h |
Dimanche | Ouvre à 18h |
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