22juillet26juillet2025

Histoires de vent

Collection Lambert 5 rue Violette 84000 Avignon
Séance / Projection cinéma
Séances de cinéma en plein air, programmation de films sur le vent, par Matthieu Orléan, responsable des expositions à la Cinémathèque française.
PROGRAMME :

A 22h :

Mardi 22 juillet
Le vent, Victor Sjöström, 1928 (1h35mn)
Ciné-concert – Présence musicale de Raphaël Imbert (saxophone, flûte)

Letty Mason (interprétée par la star du cinéma muet, Lillian Gish) part à la conquête de l’Ouest, au cœur du désert texan où l’accueille son cousin. En prise à des conflits avec sa famille et fragilisée par ce nouvel environnement hostile, elle sombre peu à peu dans la folie. Omniprésent et menaçant, le vent devient un personnage à part entière, symbole des pressions qui accablent l’héroïne esseulée. Au sommet de son art, Sjöström signe une œuvre d’une puissance visuelle époustouflante.

Mercredi 23 juillet
Le vent, le vent de Frank Smith, 2006 (16mn)
On tente de cerner le vent, découper un morceau de vie dans le ciel. Capter les voix de nous qui se perdent dans les airs. La voix d’Emmanuelle Riva dans les mots du poète Emmanuel Hocquard dit cela. La caméra tourne et joue avec le vent. Le vent, encore…

143 Sahara Street, Hassen Ferhani, 2019 (1h40mn)
Malika gère un petit salon de thé perdu au milieu du désert du Sahara. Vivant dans un espace-temps qui lui est propre, rythmé par des tempêtes de sable, elle accueille les rêveurs, les routiers ou les vagabonds en quête d’un abri. Ce film documentaire algérien dépeint avec tendresse la persévérance obstinée et touchante de cette vieille femme, déterminée à ne jamais quitter l’endroit isolé qu’elle chérit.

Jeudi 24 juillet
Le Cheval de Turin, Bela Tarr, 2011 (2h26mn)
A Turin, en 1889, Nietzsche enlaça un cheval d’attelage épuisé puis perdit la raison. Quelque part, dans la campagne : un fermier, sa fille, une charrette et un vieux cheval. Dehors un vent de fin du monde se lève. La superbe photographie noir & blanc de Fred Kelemen et la musique funèbre de Mihály Vig accompagnent cette chronique hypnotique, située dans un lieu désolé et terrifiant.

Vendredi 25 juillet
Cactus River, Apichatpong Weerasethakul, 2012 (10mn)
“Depuis qu’elle joue dans mes films en 2009, Jenjira Pongpas a changé son nom. Comme de nombreux Thaïs, elle est convaincue que son nouveau nom lui apportera la chance. Aussi Jenjira est-elle devenue Nach, ce qui signifie eau. Cactus River est le journal d’un séjour que j’ai passé près du Mékong, chez elle et son mari américain au gré des différentes humeurs de l’eau et du vent. Nach est convaincue qu’il n’y aura bientôt plus d’eau dans le fleuve, en raison des barrages qui se construisent en amont, en Chine et au Laos mais elle a pris le temps de partager avec moi l’esprit des lieux. » (A. Weerasethakul).

Pour le Mistral, Joris Ivens, 1965 (30mn)
Pour le Mistral est un documentaire-poème sur le célèbre vent provençal dont Joris Ivens parvint à montrer le souffle, la force et la malice, dans une alternance audacieuse de couleurs et de noir & blanc. Sur un texte original écrit par André Verdet et lu en voix-off, ce court métrage avant-gardiste évoque l’emprise de ce vent violent et froid sur le milieu naturel, l’agriculture et les habitants de la région, contraints de s’en protéger.

Edge of the World, Michael Powell, 1937 (1h15mn)
Pour son premier long métrage, inspiré par l’évacuation de l’île écossaise de Saint-Kilda, Powell s’immerge dans les paysages grandioses des Hébrides, où une communauté organise son quotidien, rythmé par les tempêtes. Oscillant entre réalisme et tragédie romantique, le cinéaste documente la vie de petits pêcheurs face à la concurrence des chalutiers. Avec un sens aigu du montage, Powell raconte les difficultés inhérentes à ce mode de vie ancestral, devenu obsolète pour une jeunesse en quête d’ailleurs.

Samedi 26 juillet
Take Shelter, Jeff Nichols, 2011 (2h)
Fils d’une mère soignée pour troubles mentaux, père d’une enfant sourde, l’ouvrier en bâtiment Curtis LaForche (Michael Shannon) vit dans l’angoisse, ne rêvant que de tornades et de dévastations. Une obsession qui le mène à concentrer tous ses efforts dans la construction d’un abri anti-ouragan. Take Shelter parle d’une Amérique fragilisée et obsédée par son déclassement. Dans une ambiance apocalyptique, le film fait se répondre les angoisses paranoïaques du héros et toutes les sortes de périls extérieurs liés au dérèglement climatique.

Gratuit.

Thèmes

  • Séance / Projection cinéma
  • Cinéma

Toutes les dates et horaires

Horaires d'ouverture du 22 juillet au 26 juillet 2025
MardiOuvert
MercrediOuvert
JeudiOuvert
VendrediOuvert
SamediOuvert

Offres liées

Sur place…

Plan d’accès

Adresse

Collection Lambert
5 rue Violette
84000 Avignon
Comment m’y rendre ?

Ce contenu vous a été utile ?